9 décembre 1905 : Loi de séparation entre les Églises et l’État

Votée le 3 juillet 1905, la loi de séparation des Églises et de l’État proclame dans l'article deux que "La République ne reconnaît, ni ne salarie, ni ne subventionne aucun culte". Elle divise alors la France, et bien sûr la presse. Au cours du XIXe siècle on assiste à une certaine renaissance du catholicisme français avec la multiplication des congrégations religieuses notamment grâce à la loi Falloux en 1850 et grâce à la liberté de l’enseignement. En 1876 en France, les enseignants religieux étaient plus nombreux que les laïcs et il y avait plus d’élèves dans l’enseignement religieux que dans l’enseignement public. Or, sous la IIIe République, les relations entre l’Église et l’État se dégradent. L’Église catholique se montre hostile à la République et les républicains comme Gambetta et Ferry opposent la laïcité au cléricalisme.
Le Sénat finit par adopter la loi le 9 décembre 1905. Le clergé français s’inquiète évidemment des conséquences. Malgré les résistances, elle entre en vigueur le 1er janvier 1906.

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