Le pourquoi et le comment…

Ce blog est le reflet de mes recherches sur l’histoire locale, sur les relations entre la France et la Hongrie et sur les figures de la religion au Moyen-Âge. Cela constitue mes trois pôles d’intérêt.
Mes recherches sont nées de la conjonction d'un désir et de mon insatisfaction. D'une part le désir de comprendre le monde local, national ou international ; d'autre part l'insatisfaction de ne pas toujours trouver de réponses adéquates et solides, à mes interrogations, à ma curiosité dans certains écrits de mes devanciers abordant ces sujets et ces thèmes.
Parlons en premier lieu des passions et des curiosités, avant d'atteindre les sphères plus froides de la problématique et des définitions. Mon but est de permettre à tous ceux qui s'intéressent au passé de pouvoir l’appréhender, de retrouver les manières de sentir et de comprendre ceux qui, sans cet effort de sympathie, risquent de ne rester que des ombres s'agitant sur des vieux papiers d’archive.
Car, si l'amateur du temps qui passe ne saurait arriver à cette communion d'esprit avec les personnages ou groupes auxquels il s'intéresse, il peut retrouver à travers les sources cet outillage mental que constituent ces manières de voir, d'entendre, de penser, d'imaginer, d'agir, qui lui disent ce qui a fait la vie d'une société.
C'est à ce genre de quête que j'ai voulu et que je veux utiliser le temps de mes recherches, en me donnant comme but de retrouver comment était - ou non - vécue, comprise, gérée, appréhendée la vie dans les lieux et dans les temps que j’explore.
Pour saisir cette présence, cette vie, plusieurs voies sont possibles. Celles que je décide d'emprunter ne sont que des options prises au sein d'un champ de possibles largement ouvert, et ce travail ne s'achèvera pas sans que j'aie maintes fois mentionné d'autres questions, d'autres sources, d'autres chemins. Henri Toulouze

9 décembre 1905 : Loi de séparation entre les Églises et l’État

Votée le 3 juillet 1905, la loi de séparation des Églises et de l’État proclame dans l'article deux que "La République ne reconnaît, ni ne salarie, ni ne subventionne aucun culte". Elle divise alors la France, et bien sûr la presse. Au cours du XIXe siècle on assiste à une certaine renaissance du catholicisme français avec la multiplication des congrégations religieuses notamment grâce à la loi Falloux en 1850 et grâce à la liberté de l’enseignement. En 1876 en France, les enseignants religieux étaient plus nombreux que les laïcs et il y avait plus d’élèves dans l’enseignement religieux que dans l’enseignement public. Or, sous la IIIe République, les relations entre l’Église et l’État se dégradent. L’Église catholique se montre hostile à la République et les républicains comme Gambetta et Ferry opposent la laïcité au cléricalisme.
Le Sénat finit par adopter la loi le 9 décembre 1905. Le clergé français s’inquiète évidemment des conséquences. Malgré les résistances, elle entre en vigueur le 1er janvier 1906.

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Alfred Jarry et la Hongrie

Alfred Jarry, natif de Laval, éclectique et iconoclaste, s’intéressait-il à la Hongrie et vice-versa ?
La langue, originale et presque inconnue en France, se prête bien aux contorsions ‘jarryesques’. A son tour, la Hongrie, à pas lents mais sûrement, remarque cet auteur pas comme les autres. C’est alors que, par ricochet, un metteur en scène français d’origine hongroise entreprend de monter la pièce en France, en langue hongroise.

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Auray, cité médiévale de caractère

Nichée au creux de la rivière d’Auray, cette cité médiévale de caractère séduit au premier regard avec son centre-ville animé et le port de Saint-Goustan. Les siècles ont passé et les ruelles du cœur historique ont conservé leur charme d’antan. Voir le mythique port de Saint-Goustan et ressentir cette ambiance médiévale à la terrasse d'un café. De grands événements animent Auray toute l’année comme les jeudis du port en été, les joutes nautiques, le marché de l’artisanat ou les animations de Noël. Chaque lundi, le mythique marché dans le centre-ville est un passage incontournable pour y découvrir des produits locaux. Découvrez également les nouvelles Halles d'Auray, point central et incontournable de la ville : produits frais, de qualité avec de la vente à emporter et déjeuner sur place. Auray, c'est aussi la ville idéale. Pour déambuler à la découverte des ateliers et galeries d'art. Pour faire une virée shopping entre amis ou en famille. Pour flâner dans les petites ruelles pavées et places de caractère qui valent le détour comme la rue du Château et sa pente ardue qui permet de rejoindre Saint-Goustan ou encore la Place aux Roues et son quartier authentique.

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Sablé-sur-Sarthe

Bienvenue dans ce petit bout de France, dans l’ancienne province du Maine, au bord de l’Anjou.
Durant de nombreux siècles, Sablé reste avant tout une forteresse militaire particulièrement bien située, aux confins du Maine et de l’Anjou. C’est à l’abri de cette forteresse que va se développer le bourg dont la population devait s’élever, au XVe siècle, à près de 1 200 habitants.
L’actuel château est bâti sur le site de l’ancien château fort. A partir des années 60, Sablé connaît une période d’expansion soutenue qui n’a pas d’équivalent dans son histoire : développement de l’activité industrielle dans les secteurs de l’agroalimentaire, des industries métallurgiques et du matériel électrique. Cette intense politique d’aménagement s’est traduite par un véritable éclatement de la ville hors de ses limites traditionnelles, faisant passer sa population de 6 000 à 13 500 habitants en 25 ans ! Au cœur de la vallée de la Sarthe et aux confins des anciennes provinces du Maine et de l’Anjou, Sablé-sur-Sarthe est dotée d’une histoire riche, elle s’est résolument appliquée à faire revivre son patrimoine.

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Barbe-Bleue ou le mythe revisité

Le Château de Barbe-Bleue est l'unique opéra et la première œuvre vocale de Béla Bartók. À l'époque de sa composition, dans la première décennie du XXe siècle, l'artiste, surtout connu pour ses œuvres de jeunesse, était l'une des figures dominantes de la musique hongroise. A l'origine, le poète librettiste Béla Balázs avait écrit un livret pour son ami Zoltán Kodály, et c'est finalement Bartók qui reprit le projet en 1910.
Mais avant de voir plus en détail cette œuvre de Béla Bartók et de Béla Balázs, il est intéressant de voir les origines profondes du thème de Barbe Bleue et les différents artistes qui l'illustrèrent par l’écrit ou par la musique.
La première véritable mention du personnage Barbe bleue est à rechercher dans l'œuvre de Charles Perrault sous la forme d'une fable contenue dans le recueil Histoires ou contes du temps passé. Les origines du conte de Charles Perrault font l'objet de nombreuses études sans qu'il y ait identité de vues sur celles-ci. Pour certains, elles doivent être recherchées fort loin.
Des frères Grimm à Anatole France, en passant par Ludwig Tieck, le sujet inspira beaucoup d’autres écrivains.
Avant Bartók, d’autres musiciens s’emparèrent de ce thème. Maurice Maeterlinck et Paul Dukas, André Grétry et Michel-Jean Sedaine, Jacques Offenbach et Henri Meilhac et Ludovic Halévy.

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Le douanier Rousseau, de Laval à Paris et à Laval. Et Arcueil dans tout ça ?

Concernant Arcueil, sur le site Wikipédia, reprise d’un blog non sourcé, j’ai relevé ce passage :
Henri Rousseau (1844-1910) dit le douanier Rousseau, peintre naïf ; il travailla comme douanier à la maison des gardes, actuellement le conservatoire d'Arcueil.
Cette phrase pose problème à beaucoup de titre :
•     La maison des Gardes était à ce moment-là une propriété privée et ne pouvait pas être le bureau d’octroi ;
•    Henri Rousseau était employé à l’octroi de Paris et non à l’octroi de la ville d’Arcueil. L’octroi était un service municipal ;
•    Á aucun moment, le douanier a peint ou ne parle de l’octroi d’Arcueil. Le seul octroi qu’il a peint est celui de la porte de Vanves dépendant-lui de Paris.
Ce passage est une erreur manifeste, malheureusement depuis recopiée à de multiples reprises.
Ouvrons le dossier et reprenons les différents éléments.

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Origines des langues et familles linguistiques

S’il y a bien une question qui a autant agité les linguistes que les ethnologues, les sociologues que les archéologues ou même les théologiens, c’est celle de l’origine des langues.
Posée depuis des siècles par des penseurs de tous bords, elle a toujours été à l’origine de débats animés et de questions complexes. Fortement liée à l’Histoire de l’humanité, cette problématique de l’origine des langues sous-tend aussi de nombreuses discussions sur l’origine des populations, des cultures, des religions et, plus largement encore, des modes de pensées que l’on rencontre de par le monde. La complexité du débat est telle que la Société de Linguistique de Paris a décrété au XIXe siècle qu’elle ne recevrait “aucune communication concernant […] l’origine du langage”. Il faudra attendre 1975 pour que la question soit relancée, à New York cette fois, par son Académie des Sciences. Depuis, les méthodes d’analyse se sont homogénéisées et se sont faites plus précises, les études se sont multipliées et les données se sont accumulées ; la recherche a donc effectivement progressé, mais la question ultime reste, elle, bien loin d’être tranchée !
Mettons un pied dans l’univers de la linguistique pour mieux cerner les enjeux des origines des langues, les théories les plus couramment avancées.

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Les Vandales

Ils sont une tribu ou un groupe de tribus germaniques orientales apparues pour la première fois dans l'histoire comme habitant le sud de l'actuelle Pologne. Une grande partie du peuple vandale a ensuite migré, envahissant successivement la péninsule ibérique, puis l'Afrique du Nord-Ouest où ils fondent le royaume vandale au Ve siècle.
Les écrivains de la Renaissance et du début de l'ère moderne ont qualifié les Vandales de barbares « pillant et razziant » la ville de Rome. Cela a conduit bien plus tard à l'utilisation en langue française du terme « vandalisme » pour décrire toute forme de destruction insensée. Cependant, les historiens modernes ont tendance à considérer les Vandales, pendant la période de transition de l'Antiquité tardive au début du Moyen-Âge, comme des agents perpétuateurs, et non destructeurs de la culture romaine.

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L’écriture cunéiforme

C’est un système d'écriture complet mis au point en Basse Mésopotamie entre 3400 et 3300 av. J.-C., qui s'est par la suite répandu dans tout le Proche-Orient ancien, avant de disparaître dans les premiers siècles de l'ère chrétienne. Au départ pictographique et linéaire, la graphie de cette écriture a progressivement évolué vers des signes constitués de traits terminés en forme de « coins » ou « clous » (latin cuneus), auxquels elle doit son nom, « cunéiforme », qui lui a été donné aux XVIIIe et XIXe siècles. Cette écriture se pratique par incision à l'aide d'un calame sur des tablettes d'argile, ou sur une grande variété d'autres supports. Les conditions d'élaboration de cette forme d'écriture, qui est la plus vieille connue avec les hiéroglyphes égyptiens, sont encore obscures. Quoi qu'il en soit, elle dispose vite de traits caractéristiques qu'elle ne perd jamais au cours de son histoire. Le système cunéiforme est constitué de plusieurs centaines de signes pouvant avoir plusieurs valeurs. Ils sont en général des signes phonétiques (phonogrammes), transcrivant uniquement un son, plus précisément une syllabe. Mais une autre catégorie importante de signes sont les logogrammes (souvent désignés comme des idéogrammes), qui représentent avant tout une chose et ne renvoient que secondairement à un son. D'autres types de signes complémentaires existent (signes numériques, compléments phonétiques et déterminatifs). À partir de son foyer sud-mésopotamien où vivait le peuple qui en est probablement le créateur, les Sumériens, le système d'écriture cunéiforme est adapté dans d'autres langues, à commencer par l'akkadien parlé en Mésopotamie, puis des langues d'autres peuples du Proche-Orient ancien (élamite, hittite, hourrite entre autres), et il est le système dominant dans ces régions pendant tout le IIe millénaire av. J.-C. La graphie cunéiforme est parfois adaptée à des systèmes d'écriture obéissant à des principes différents de l'original : l'alphabet dans le Levant de la seconde moitié du IIe millénaire av. J.-C., et un syllabaire dans la Perse de la seconde moitié du Ier millénaire av. J.-C. L'écriture cunéiforme décline lentement par la suite, avant de se replier sur son foyer de Mésopotamie méridionale où elle disparaît aux débuts de l'ère chrétienne. Le cunéiforme a été un élément marquant des cultures du Proche-Orient ancien qui ont développé un rapport à l'écrit et des littératures à partir de ce système. Sa redécouverte à l'époque moderne, son déchiffrement au XIXe siècle et la traduction des textes qu'il notait ont donné naissance aux disciplines spécialisées dans l'étude des civilisations du Proche-Orient ancien, à commencer par l'assyriologie, et ainsi permis de mettre en lumière les accomplissements de ces civilisations jusqu'alors oubliées. L'étude des types de textes et des pratiques d'écriture a également mis en évidence l'existence d'une « culture cunéiforme » commune aux peuples ayant utilisé cette écriture, fortement marquée par l'empreinte mésopotamienne. 

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